Je vais tâcher d’apporter ma pierre à l’édifice concernant le permis voilier (ou plutôt son absence) en France. Il s’agira d’aborder cette problématique sous tous ses angles. Les aspects réglementaires, économiques, permissifs et sécuritaires méritent attention. A titre personnel, je reste encore partagé. Comprenez par là que je n’intente pas un procès et que je ne cherche pas plus à défendre mon bout de gras. Mon métier étant le bateau à moteur, il est vrai qu’imposer à minima un passage de code maritime aux pratiquants de la voile pourrait profiter à ma profession mais ça n’est pas le leitmotiv de cet article.
En France, vous pouvez naviguer à la voile sans aucun permis ni justificatif d’expérience. Et ce quelque soit la taille de votre navire. Sachez qu’un voilier restera voilier tant que sa surface de voile totale et sa masse obéissent à un ratio établi par une formule. En bref, la puissance moteur ne rentre pas en jeu et la quasi-totalité des voiliers commercialisés répondent à ce critère. Vous pouvez donc envisager naviguer sur une unité de 50 pieds si le cœur (et votre banquier) vous en dit. Cela n’est pas le cas dans les autres pays d’ Europe où il existe un permis voile (Suisse, Allemagne, Espagne..). Il y a même de plus en plus de ports en méditerranée où on va exiger de vous que vous présentiez un permis bateau que ça soit pour louer ou simplement pénétrer dans les eaux territoriales (Croatie par exemple), que vous soyez à la voile ou au moteur. Les loueurs professionnels français prendront évidemment la peine de vérifier votre CV nautique avant de vous confier un bateau mais vous pouvez acheter un voilier sans aucune restriction. Il existe bien une Fédération Française de Voile (FFV) avec un cursus menant à l’autonomie totale en voilier, du niveau 1 à 5 fédéral mais cela ne s’applique qu’à l’aspect sportif, en régates ou en compétitions diverses ainsi qu’au jeune public. Il n’y a donc pas d’équivalent dans la plaisance.
Hors Europe et Dom-Tom, on peut exiger de vous la production d’un certificat international de conducteur d’embarcations de plaisance (moteur OU voile) dit CPI ou ICC en anglais (International Certificate For Operators of Pleasure Craft). Ce n’est ni plus ni moins que la traduction de votre permis ou diplôme en international. Aujourd’hui on peut en faire la demande en France à la mission de la navigation de plaisance à la direction des affaires maritimes à Paris.
Bien que le marché du voilier représente un faible volume des ventes (15 % environ au niveau national, bien moins au niveau mondial), c’est un fer de lance de l’économie française. En effet, la France est le premier constructeur et exportateur mondial de voiliers avec le groupe Beneteau. Les chantiers réputés de catamarans tels Fontaine Pajot et Catana rayonnent également sur le marché des multi-coques luxueux. Sur le plan économique, l’industrie de la construction navale de la voile pèse lourd sur la santé financière de certaines régions et villes (La Rochelle pour ne citer qu’elle). Les chantiers navals font également vivre de nombreux corps de métiers variés (voilerie, stratification, électricité, menuiserie…). Il faut savoir aussi que certaines lois de défiscalisation tels la loi Girardin et la loi Pons ont, il fut un temps contribué par des montages financiers complexes à faire investir dans l’achat de bateaux. Aujourd’hui, à niveau moindre, les montages type leasing et autres gestions locatives encouragent encore à l’achat d’un voilier. Concernant ce volet financier, il m’apparaît assez clair qu’un permis de navigation à la voile pourrait avoir des répercutions lourdes sur ce secteur.
J’aime ce qui est permissif et pour autant, je suis très à cheval sur le sécuritaire. Un employé de la Délégation Mer et Littoral, lors d’une conversation officieuse, m’a indiqué penser que les voiliers, par leur faible vitesse, ne représentent un danger que pour eux-mêmes et que concernant le code maritime, le principe de précaution de “ça clignote, je m’en approche pas” (sic) suffisait à pas mal de situations. Possible que ça suffise dans le Golfe du Lyon, à mon avis beaucoup moins dans celui du Morbihan.. J’apprécie beaucoup la voile, c’est une navigation plus fine, plus écologique et captivante au niveau des possibilités de réglages. Pas mal de voileux franchissent la porte de mon établissement de formation pour passer le permis côtier par curiosité ou envie d’apprendre. Et puis rapidement, ils enchaînent sur le hauturier pour peaufiner leur culture marine et bien évidemment le Certificat Restreint de Radiotéléphonie (CRR) parce que nécessaire. J’ai même mis en place un partenariat avec un ami BPJEPS de voile pour des répondre aux gens demandeurs de prise en main et perfectionnement sur voile habitable.
Les gens qui ont appris à naviguer comme il faut et qui pratiquent la voile depuis n’ont besoin de rien. Ils sont en phase avec la météo et leurs embarcations, ils savent et ce n’est pas un permis qui va changer ça. Et pourtant, aux beaux jours, sur mon secteur jusqu’à 70% des interventions de la SNSM sont des voiliers en panne….moteur. Là où le voileux rentre à la voile, le plaisancier qui ne sait pas se met en danger, lui et sa petite famille ainsi que les sauveteurs. Dans un port, par trafic important, ce sont aussi les premiers à me regarder de travers quand je fais des signaux phoniques (qui font partie des règles de route et de barre du permis côtier ainsi que de la marine marchande). Ceux-là même qui établissent des règles de circulation qui les arrangent avec un affront inégalable. Alors on est en droit de se poser la question, permis voile? Validation des acquis? Obtention du code et heures de pratique par différentes conditions météorologiques? Pourquoi quand Papi part pêcher le calamar avec son 4,70 m de 9,9 chevaux il doit connaître le RIPAM et pas une famille partant 10 jours en vacances sur un Oceanis 40?
Il s’agit d’une réflexion dans un premier temps, savoir et comprendre pourquoi cet état de fait. Il est intéressant de consulter les principaux concernés également.
Un permis voile ? Mon sang ne fait qu’un tour ! Veut-t-on réglementer un espace de liberté inégalable ?
A la différence de la randonnée en montagne et de l’alpinisme, la voile n’est guère accidentogène et la pratique est très rarement mortelle – voir les statistiques de la Sécurité civile.
Pour une raison simple : ceux qui partent en mer à la voile sans un minimum de bagage technique trouvent immédiatement leurs limites… et acceptent d’apprendre les bases indispensables. Celui qui sait pas prendre un ris et se fait peur dès force 4 ( ce qui n’est pas vraiment dangereux ) ne recommence pas avant d’avoir appris dans une école de voile ou d’un équipier expérimenté.
Le législateur a institué des permis pour les embarcations à moteur, dont la facilité d’usage est trompeuse, surtout depuis que l’instrumentation électronique et particulièrement le GPS permet de savoir où l’on se trouve sans apprentissage de la navigation.
Il est vrai que cette instrumentation électronique a rendu la navigation hauturière plus dangereuse, en développant un sentiment trompeur de facilité envers la navigation et multipliant le nombre de plaisanciers à voile qui partent au large en se fiant à l’électronique sans avoir appris la carte marine et la règle Cras.
Notons que les pays où la culture maritime est ancienne et forte ( Grande-Bretagne) n’obligent pas les voileux à avoir un permis.
Je terminerai en disant que c’est par passion, plaisir de naviguer et aussi conscience de mes limites que le voileux que je suis a passé le permis côtier puis hauturier, avant d’apprendre la navigation astro. Si j’avais été contraint de le faire…
Bonjour Franck,
Merci pour cette intervention constructive et pleine de bon sens. On est d’accord pour dire qu’un permis ne soignera jamais les indélicats et ne fera pas forcément de quelqu’un un marin. Il faut des années de pratique. Mais, si un permis ne fait pas d’un plaisancier un pratiquant forcément aguerri, son absence n’est pas gage non plus de compétences. Pas mal de voileux passe comme vous par la case “permis” par soif d’apprendre un jour où l’autre, c’est vrai aussi. J’émettrais un bémol sur le côté peu accidentogène, il faut mettre ça aussi sur l’efficacité des moyens de sauvetage tels que le CROSS et la SNSM.
Quoiqu’il en soit, l’idée première de cet article est de recueillir des avis et d’échanger des points de vue. Salutations nautiques
J’ai navigué avec des marins expérimentés et je pense qu’un bout de papier ne va pas remplacer l’expérience surtout en matière du controle et utilisation des différentes voiles ce qui n’est pas le cas d’un bateau moteur d’ailleurs vos reflexions sont sur le voileux et celui qui n’y est pas
Petite question combien d’heures pour être un bon voileux ? 8 heures de formation ?
Bonjour Bernard, merci pour votre commentaire. Il faut des mois et des années de pratique pour être un bon voileux si vous voulez mon ressenti. Effectivement un bout de papier ne remplacera pas l’expérience. Au-delà de ça, il est aussi possible possible de transmettre les fondamentaux de la navigation à la voile, du code maritime et de la sécurité en mer en quelques heures. Libre aux gens de se perfectionner à la suite, mais en connaissance de cause. Pour reprendre vos dires, ce n’est pas en passant un permis que l’on devient bon, mais ce n’est pas en en passant rien qu’on le devient non plus forcément. Ceci étant bien sûr valable pour les néophytes et pas les déjà chevronnés. Salutations nautiques
Bonjour. J’ai les permis mer côtier, hauturier et eaux intérieures + le CRR. J’ai possédé plusieurs navires successivement, dont un voilier habitable un éolia pendant 7 ans en Bretagne mon ancien domicile (Baie de Morlaix). Citoyen F/CH je suis retourné habiter en Suisse. Là bas la transcription du permis moteur eaux intérieures est possible mais il est obligatoire de passer le permis voile pour plus de 15m2 de voile, aussi pour moi, la pratique au minimum, possédant malgré tout les permis moteur. Je trouve totalement anormal que rien ne soit exigé en France pour un bateau à voile, comme pour ceux à moteur en location dans les canaux. Le laxisme parfait comme pour un tas d’autres choses, raison de mon départ-retour en CH.
Merci pour votre retour intéressant, concernant la problématique d’une double nationalité frontalière. Pour parler des eaux intérieures, il existe une dérogation pour les professionnels du secteur pouvant louer des bateaux dits “nolisés”. Ceci a été mis en place pour sauver le secteur de la location en fluvial. On voit donc des petites familles “sans permis” embarquer sur des péniches habitables de 12 mètres ou plus pour des croisières à la semaine. Ceci ne me dérange que peu dans des environnements très contrôlés ou contrôlables tels que le canal du Midi par exemple.
Mais encore une fois, on touche les problème des possibilités d’équivalences ou de validation des acquis dont vous avez été victime pour la voile. Donner un droit d’un côté et pas de l’autre peut créer ce genre d’inconvénients et c’est malheureux. Vous auriez eu le même problème en Espagne par exemple. Cordialement
Bon article sauf que voileux depuis 20 ans et habitant sur mon monocoque j’ observe :
Les bateaux à moteur permis neuf ne savent ni se garer ni s’ amarrer. Il faut tout leur apprendre.
Atlantique et méditerrannée surtout.
Quand est ce que les organismes de permis vont apprendre aux motoristes à se déplacer dans un port sans accrocher tout le monde ?
Par ailleurs le voileux entretient son matériel sinon il se met en danger..
Les moteurs.. bof.. moi toutes les interventions snsm je les ai observées sur des moteurs.
Enfin la mer fait le tri entre ceux qui ont préparé leur sortie et les autres.
Les écoles ne changent rien. À la voile soit on a du bon sens soit on en a pas.
Bonjour Jean-Marc,
Engager un débat sur l’absence de “permis voile” ne fait pas des titulaires du “permis moteur” des bons navigants pour autant. Vous faites bien de souligner le niveau plus que médiocre permis côtier fraichement acquis.
je vous invite à consulter cet article, vous aurez une partie de la réponse:
Le problème est systémique et toute la chaîne est vérolée. Aujourd’hui vous trouvez du permis en 1 journée à 130€… Mes élèves passent 5 à 6 heures sur le bateau à manœuvrer et atteignent tout juste le niveau minimal acceptable à comprendre ce qu’on doit mettre en place pour engager une manœuvre. Bien évidemment, cela a un coût. Et nécessite une démarche de la part de l’apprenant.
Le bon sens prévaut aussi au moteur, ceux qui imaginent qu’on leur vend des “compétences” à petit prix, iront expliquer à leurs malheureux voisins de ponton pourquoi ils ont fini dans le bateau d’à côté.
Bellaunay
Tout à fait d’accord avec toi, une discussion pourrait être demandée au ministère.
Olivier
Il s’agit d’une réflexion dans un premier temps, savoir et comprendre pourquoi cet état de fait. Il est intéressant de consulter les principaux concernés également.
Franck
Un permis voile ? Mon sang ne fait qu’un tour ! Veut-t-on réglementer un espace de liberté inégalable ?
A la différence de la randonnée en montagne et de l’alpinisme, la voile n’est guère accidentogène et la pratique est très rarement mortelle – voir les statistiques de la Sécurité civile.
Pour une raison simple : ceux qui partent en mer à la voile sans un minimum de bagage technique trouvent immédiatement leurs limites… et acceptent d’apprendre les bases indispensables. Celui qui sait pas prendre un ris et se fait peur dès force 4 ( ce qui n’est pas vraiment dangereux ) ne recommence pas avant d’avoir appris dans une école de voile ou d’un équipier expérimenté.
Le législateur a institué des permis pour les embarcations à moteur, dont la facilité d’usage est trompeuse, surtout depuis que l’instrumentation électronique et particulièrement le GPS permet de savoir où l’on se trouve sans apprentissage de la navigation.
Il est vrai que cette instrumentation électronique a rendu la navigation hauturière plus dangereuse, en développant un sentiment trompeur de facilité envers la navigation et multipliant le nombre de plaisanciers à voile qui partent au large en se fiant à l’électronique sans avoir appris la carte marine et la règle Cras.
Notons que les pays où la culture maritime est ancienne et forte ( Grande-Bretagne) n’obligent pas les voileux à avoir un permis.
Je terminerai en disant que c’est par passion, plaisir de naviguer et aussi conscience de mes limites que le voileux que je suis a passé le permis côtier puis hauturier, avant d’apprendre la navigation astro. Si j’avais été contraint de le faire…
Olivier
Bonjour Franck,
Merci pour cette intervention constructive et pleine de bon sens. On est d’accord pour dire qu’un permis ne soignera jamais les indélicats et ne fera pas forcément de quelqu’un un marin. Il faut des années de pratique. Mais, si un permis ne fait pas d’un plaisancier un pratiquant forcément aguerri, son absence n’est pas gage non plus de compétences. Pas mal de voileux passe comme vous par la case “permis” par soif d’apprendre un jour où l’autre, c’est vrai aussi. J’émettrais un bémol sur le côté peu accidentogène, il faut mettre ça aussi sur l’efficacité des moyens de sauvetage tels que le CROSS et la SNSM.
Quoiqu’il en soit, l’idée première de cet article est de recueillir des avis et d’échanger des points de vue. Salutations nautiques
Lecoustey
J’ai navigué avec des marins expérimentés et je pense qu’un bout de papier ne va pas remplacer l’expérience surtout en matière du controle et utilisation des différentes voiles ce qui n’est pas le cas d’un bateau moteur d’ailleurs vos reflexions sont sur le voileux et celui qui n’y est pas
Petite question combien d’heures pour être un bon voileux ? 8 heures de formation ?
Olivier
Bonjour Bernard, merci pour votre commentaire. Il faut des mois et des années de pratique pour être un bon voileux si vous voulez mon ressenti. Effectivement un bout de papier ne remplacera pas l’expérience. Au-delà de ça, il est aussi possible possible de transmettre les fondamentaux de la navigation à la voile, du code maritime et de la sécurité en mer en quelques heures. Libre aux gens de se perfectionner à la suite, mais en connaissance de cause. Pour reprendre vos dires, ce n’est pas en passant un permis que l’on devient bon, mais ce n’est pas en en passant rien qu’on le devient non plus forcément. Ceci étant bien sûr valable pour les néophytes et pas les déjà chevronnés. Salutations nautiques
Luder Daniel
Bonjour. J’ai les permis mer côtier, hauturier et eaux intérieures + le CRR. J’ai possédé plusieurs navires successivement, dont un voilier habitable un éolia pendant 7 ans en Bretagne mon ancien domicile (Baie de Morlaix). Citoyen F/CH je suis retourné habiter en Suisse. Là bas la transcription du permis moteur eaux intérieures est possible mais il est obligatoire de passer le permis voile pour plus de 15m2 de voile, aussi pour moi, la pratique au minimum, possédant malgré tout les permis moteur. Je trouve totalement anormal que rien ne soit exigé en France pour un bateau à voile, comme pour ceux à moteur en location dans les canaux. Le laxisme parfait comme pour un tas d’autres choses, raison de mon départ-retour en CH.
https://www.scan-ne.ch/navigation/permis/plus-doptions/echange-du-permis-bateau-etranger-pour-permis-suisse/
https://www.bav.admin.ch/dam/bav/fr/dokumente/rundschreiben_andiekantonalenschifffahrtsaemter/schiff/rundschreiben_nr54.pdf.download.pdf/RS_Nr._54_(f)_Umtausch_ausl%C3%A4ndischer_Schiffsf%C3%BChrerausweise.pdf
Cap180
Bonjour Daniel,
Merci pour votre retour intéressant, concernant la problématique d’une double nationalité frontalière. Pour parler des eaux intérieures, il existe une dérogation pour les professionnels du secteur pouvant louer des bateaux dits “nolisés”. Ceci a été mis en place pour sauver le secteur de la location en fluvial. On voit donc des petites familles “sans permis” embarquer sur des péniches habitables de 12 mètres ou plus pour des croisières à la semaine. Ceci ne me dérange que peu dans des environnements très contrôlés ou contrôlables tels que le canal du Midi par exemple.
Mais encore une fois, on touche les problème des possibilités d’équivalences ou de validation des acquis dont vous avez été victime pour la voile. Donner un droit d’un côté et pas de l’autre peut créer ce genre d’inconvénients et c’est malheureux. Vous auriez eu le même problème en Espagne par exemple. Cordialement
Jean-marc Piccinato
Bon article sauf que voileux depuis 20 ans et habitant sur mon monocoque j’ observe :
Les bateaux à moteur permis neuf ne savent ni se garer ni s’ amarrer. Il faut tout leur apprendre.
Atlantique et méditerrannée surtout.
Quand est ce que les organismes de permis vont apprendre aux motoristes à se déplacer dans un port sans accrocher tout le monde ?
Par ailleurs le voileux entretient son matériel sinon il se met en danger..
Les moteurs.. bof.. moi toutes les interventions snsm je les ai observées sur des moteurs.
Enfin la mer fait le tri entre ceux qui ont préparé leur sortie et les autres.
Les écoles ne changent rien. À la voile soit on a du bon sens soit on en a pas.
Cap180
Bonjour Jean-Marc,
Engager un débat sur l’absence de “permis voile” ne fait pas des titulaires du “permis moteur” des bons navigants pour autant. Vous faites bien de souligner le niveau plus que médiocre permis côtier fraichement acquis.
je vous invite à consulter cet article, vous aurez une partie de la réponse:
https://bateaucap180.fr/moniteur-bateau-ecole-nouvelle-formation-qualification/
Le problème est systémique et toute la chaîne est vérolée. Aujourd’hui vous trouvez du permis en 1 journée à 130€… Mes élèves passent 5 à 6 heures sur le bateau à manœuvrer et atteignent tout juste le niveau minimal acceptable à comprendre ce qu’on doit mettre en place pour engager une manœuvre. Bien évidemment, cela a un coût. Et nécessite une démarche de la part de l’apprenant.
Le bon sens prévaut aussi au moteur, ceux qui imaginent qu’on leur vend des “compétences” à petit prix, iront expliquer à leurs malheureux voisins de ponton pourquoi ils ont fini dans le bateau d’à côté.
Salutations nautiques